Des outils improbables

Mar 21, 2018

outils joaillerie

Quelques outils improbables. Photo : ©Marie Chabrol

 » Apprenti, je me souviens encore du jour où j’ai eu ma première liste de courses à aller chercher. Cela devait faire à peine 48 heures que j’avais mis un orteil dans un atelier de joaillerie, et déjà, je sentais qu’il faudrait démontrer très rapidement que j’avais un peu de jugeote ! Sous peine de me faire secouer gentiment les puces…

Certes, je n’ai pas eu l’indécence de demander chez le fournisseur de produits chimiques s’il vendait bien de l’huile de coude mais par contre, j’étais dubitatif en voyant du cyanure sur ma liste. Etait-il bien possible que je doive acheter cela ? Et pourtant, ce fut bien le cas. Impossible d’oublier ces petites bouteilles de verre qui semblait assez inoffensives. Qu’en j’y repense ! Je me demande ce qui se serait passé si j’avais été contrôlé par la police… Par contre, à la vue du terme « endouilloir », j’ai bien cru qu’on me prenait pour une véritable andouille ! Si bien, que je n’ai pas osé demander au monsieur derrière le comptoir.

Et quand je pense à ce jour où j’ai fait cinq ateliers et une bonne vingtaine d’étages à pieds pour récupérer un triboulet de cristal…. Et puis, à l’époque, il n’y avait pas de portables. Aujourd’hui, le moindre apprenti vérifie sur google qu’on ne lui raconte pas de bêtises et qu’on ne fait pas marcher. Mais nous, c’était une autre époque ! « 

Pierre, joaillier depuis une vingtaine d’année

À bientôt !

Découvrir d'autres anecdotes

M. Cartier

 J'étais apprenti à une époque qui n'existe plus. On devait arriver une demi-heure avant les bijoutiers et on partait après eux. Il fallait installer l'atelier et bien entendu le ranger, le nettoyer, après la journée de travail. J'ai même dormi un temps dans l'atelier. J'arrivais d'Italie et je n'avais...