Le batiment de la Société des cendres dans Paris 4

Mai 26, 2014

Au détour d’une balade à deux pas de la place des Vosges, et dieu sait que je suis passée un nombres incalculables de fois par ici, j’ai remarqué un immeuble désormais reconverti en magasin de vêtements de la marque Uniqlo. Si je suis plutôt passionnée d’architecture, cet immeuble en particulier a attiré mon attention car on y parlait sur sa façade de bijoutiers. Et ça, forcément, ça ne pouvait pas me laisser indifférente !

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Ancien bâtiment de la « Société des cendres », 39 rue des francs-bourgeois dans le 4e arrondissement de Paris. Photo : Le gemmologue.

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Détail de l’entrée du bâtiment, avec l’ancienne plaque de la société. Photo : Le gemmologue

Sur la façade, on peut ainsi lire que ce lieu, la Société des cendres, a été fondée en 1859 par la Société des bijoutiers, joailliers et orfèvres et que l’on pratique ici :

  • La fonte d’or et d’argent
  • Le traitement des cendres
  • Des essais et des analyses (des métaux et cendres, nda)

J’ai donc eu envie d’en savoir un peu plus et de vous montrer quelques photos prises dans ce lieu. Mais avant cela, un peu d’histoire s’impose !

En 1859, un groupe de bijoutiers, joailliers et orfèvres du quartier du Marais à Paris  décide de fonder une société afin de procéder à la récupération des métaux précieux contenus dans les poussières, balayures et boues des ateliers, autrement dit : les déchets de fabrication contenant presque tout mais surtout des métaux précieux. Dans le métier, on trouve souvent cela désigné sous l’expression des « cendres d’atelier ». D’où le nom de Société des cendres. Plus tard, les professionnels du secteur dentaire entrèrent eux-aussi en relation avec ce groupement. La société existe toujours, elle a juste déménagé à Vitry-sur-Seine où elle propose désormais des articles pour le secteur dentaire. Mais il faut savoir que cette usine, est la dernière à avoir fonctionné dans le Marais. Elle a fermé ses portes en 2002.

Le bâtiment est composé de deux parties : la première sur rue, avec des anciens bureaux et une ancienne conciergerie, la deuxième, avec sa superbe verrière et son imposant haut-fourneaux. Au sous-sol, on peut encore voir des machines qui servaient pour l’extraction des métaux que pratiquaient les « laveurs de cendres ». Et oui, mon métier est plein de jolis noms : laveurs de cendres, polisseurs, enfileuse de perles… Et j’en passe !

Uniqlo a racheté le lieu et l’a réhabilité. Une aubaine concernant l’implantation du lieu au 39, rue des francs-bourgeois. Mais aussi, une chance pour les visiteurs, car la marque a conservé intact l’aspect du lieu et a contribué ainsi à sauvegarder un ensemble patrimonial industriel du 4e arrondissement de Paris ! Et la visite vaut amplement le détour. Je vous conseille juste d’attendre que la folie de l’ouverture il y a trois petites semaines soit passée. Vous pourrez ainsi, voir un peu mieux le lieu.

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Détail du frontispice du bâtiment. Photo : Le gemmologue

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La loge du concierge et l’entrée des bureaux, se font face dans le hall d’entrée du bâtiment. Photos : Le gemmologue

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Entrée de l’atelier des cendres, et vue de la verrière de l’atelier. Photo : Le gemmologue

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Vue depuis l’intérieur, sous la verrière. L’horloge est désormais figée. Photo : Le gemmologue

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Vue depuis le premier étage, on peut ainsi admirer la verrière et le haut-fourneaux entièrement restaurés. Photo : Jacques Prévot ( @nancylorraine )

À bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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