On aborde dans ce dernier article concernant les poinçons de garantie des métaux précieux (après les titres, l’or, l’argent et le platine), des cas un peu particuliers. Et en fait, c’est la partie la plus complexe à comprendre, car comme vous allez le constater, certains les poinçons utilisés ici sont des poinçons déjà utilisés mais sur lesquels un détail change. Il faut donc être particulièrement vigilent dans la lecture de ces poinçons pour comprendre ce qu’ils garantissent.

Ce poinçon mixte dit « Tête de sanglier – Tête d’aigle » existe dans ce dessin depuis 1994. Il faut néanmoins savoir qu’un poinçon très légèrement différent était en vigueur depuis 1838. Quoi qu’il en soit, le dessin que je vous présente est celui en circulation depuis 20 ans. Il garantit des fabrications neuves françaises comme les bijoux d’occasion d’origine française réalisées par juxtaposition d’or et d’argent, à la condition que le métal accessoire (or ou argent) représente au minimum 3 % de l’ouvrage total. C’est la présence de ces deux métaux et avec la condition des 3 % pour le deuxième métal qui oblige à l’apposition de cette marque. Dans le cas où le métal accessoire est à moins de 3 % de l’ouvrage total, on garantit la pièce selon le métal principal utilisé pour la réalisation. Par ailleurs, c’est un poinçon de petite garantie, il peut donc être apposé dans le cadre de la délégation par le fabricant lui-même. Précision utile : c’est un poinçon plutôt rare.

Sur certains bijoux d’occasion d’origine étrangère ou incertaine (et uniquement sur ceux-la !), vous pourrez trouver deux poinçons : le hibou et le cygne, apposés conjointement. Ces deux poinçons, ensembles, garantissent une pièce ancienne constituée d’or et d’argent. Si le hibou est apposé en premier c’est que l’ouvrage est majoritairement constitué d’or. Si le cygne est apposé en premier, c’est que l’ouvrage est majoritairement constitué d’argent. On retrouve ces poinçons sur des bijoux anciens. Encore une fois, la règle des 3 % s’applique.

Après avoir fait le tour des différents poinçons utilisés pour garantir les ouvrages constitués d’or et d’argent, je vais vous expliquer les poinçons relatifs à la garantie des ouvrages neufs comme d’occasion constitués de métaux précieux juxtaposés à des métaux communs. C’est dans cette dernière partie qu’il faut être très vigilent lors du décryptage des poinçons.

1 – Les bijoux neufs

Ce poinçon « Tête d’aigle » garantit les ouvrages réalisés en or et métal commun, à la condition que l’or représente 50 % ou plus de la monture. Ce poinçon existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte une barre oblique au niveau du cou de l’aigle. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’or est bien, au minimum, du 750 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Ce poinçon « Tête d’aigle » garantit aussi les ouvrages réalisés en or et métal commun, à la condition que l’or représente moins de 50 % de la monture. Il existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte deux barres obliques au niveau du cou de l’aigle. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’or est bien, au minimum, du 750 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Le poinçon « Tête de Minerve » garantit les ouvrages réalisés en argent et métal commun, à la condition que l’argent représente 50 % ou plus de la monture. Ce poinçon existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte une barre oblique au niveau de la joue de Minerve. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’argent est bien, au minimum, du 800 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Ce poinçon « Tête de Minerve » garantit aussi les ouvrages réalisés en argent et métal commun, à la condition que l’argent représente moins de 50 % de la monture. Il existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte deux barres obliques au niveau de la joue de Minerve. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’argent est bien, au minimum, du 800 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

2 – Les bijoux d’occasion français ou importés

Ce poinçon « Hibou » garantit les ouvrages d’occasion ou importés, réalisés en or et métal commun, à la condition que l’or représente 50 % ou plus de la monture. Ce poinçon existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte une barre oblique à la gauche du hibou, au niveau des pattes. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’or est bien, au minimum, du 750 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Ce poinçon « Hibou » garantit aussi les ouvrages d’occasion ou importés, réalisés en or et métal commun, à la condition que l’or représente moins de 50 % de la monture. Il existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte deux barres obliques de chaque cotés des pattes du hibou. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’or est bien, au minimum, du 750 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Le poinçon « Cygne » garantit les ouvrages d’occasion ou importés, réalisés en argent et métal commun, à la condition que l’argent représente 50 % ou plus de la monture. Ce poinçon existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte une barre oblique au-dessus des ailes du cygne. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’argent est bien, au minimum, du 800 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

Ce poinçon « Cygne » garantit aussi les ouvrages d’occasion ou importés, réalisés en or et métal commun, à la condition que l’argent représente moins de 50 % de la monture. Il existe depuis 1984. Signe distinctif, ce poinçon comporte deux barres obliques au-dessus des ailes du cygne. Ce poinçon garantit aussi un titre, à savoir que l’argent est bien, au minimum, du 800 ‰.

Attention : le métal commun doit être impérativement spécifié sur l’objet (souvent par une gravure).

J’ai bien conscience que cette dernière partie d’article est assez complexe. Aussi, n’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires et je tacherai d’y répondre au mieux.

À bientôt !