Il y a des collections plus émouvantes que d’autres mais, certaines, sont aussi très importantes pour ce qu’elles racontent de l’Histoire de France. Quand la maison de ventes Mallié-Arcelin m’a contacté il y a quelques jours pour me présenter certains lots qu’elle dispersera le 10 novembre au Meurice, il me semblait évident de vous les faire partager. En effet, parmi un catalogue riche de photos et d’objets, se trouvent une dizaine de bijoux ayant appartenu pour la grande majorité au Roi Louis-Philippe et dont la plupart étaient inconnus car conservés dans le giron familial.
There are more touching collections than others, but some are also very important for what they tell about the History of France. When the auction house Mallié-Arcelin contacted me a few days ago to present me some lots that will disperse on November 10 in Meurice, it seemed obvious to me to share them with you. Indeed, among a rich catalog of photos and objects, are a dozen jewels that belonged for the vast majority to King Louis-Philippe, most of which were unknown because kept in the family bosom.
Ce sont les descendants qui ont décidé de réorganiser les collections et de se séparer de certains biens et plus particulièrement le prince Adrian Philip de Bourbon des Deux-Sicile et son frère cadet Gregory. Mais avant de vous présenter les pièces que je trouve les plus étonnantes, je vous propose de vous replonger un petit peu dans notre histoire de France. L’histoire commence en réalité avec le Prince Gaëtan de Bourbon des Deux-Siciles, petit-fils du duc et de la duchesse de Vendôme, et père des princes Adrian et Gregory. Celui-ci avait quitté l’Angleterre après la première guerre mondiale après avoir servi dans la Royal Navy auprès de SAR le Duc d’Edimbourg. Ce départ limite les liens avec la branche européenne mais celui-ci conserve des liens très forts avec sa mère, la Princesse Marie-Louise d’Orleans, elle-même en lien direct par descendance avec le Roi Louis-Philippe qui régna en France entre 1830 et 1848.
It was the descendants who decided to reorganize the collections and most notably Prince Adrian Philip of Bourbon of Two Sicily and his younger brother Gregory. But before presenting the pieces that I find the most amazing, I suggest you dive back a little bit in our history of France. The story begins with Prince Gaetan of Bourbon Two Sicilies, grandson of the Duke and Duchess of Vendome, and father of Princes Adrian and Gregory. He had left England after the First World War after serving in the Royal Navy with HRH the Duke of Edinburgh. This departure limits the links with the European branch but it maintains strong links with his mother, Princess Marie-Louise d’Orleans, herself directly linked by descent with King Louis-Philippe who reigned in France between 1830 and 1848.
Si l’histoire de cette branche de la famille d’Orléans vous intéresse, je ne peux que vous conseiller la lecture du catalogue pour les souvenirs familiaux touchants racontés par le Prince Adrian lui-même. J’ai personnellement beaucoup aimé lire ce récit et je vous propose de découvrir les bijoux qui me plaisent le plus.
If you are interested in the history of this branch of the Orleans family, I can only advise you to read the catalog for the touching family memories told by Prince Adrian himself. I personally loved reading this story and I suggest you discover the jewels that I like the most.
Lot 1 : rare ensemble de deux bracelets en or présentant douze portraits sur ivoire représentant Louis-Philippe d’Orléans, ses dix enfants et sa soeur madame Adélaide sous le restauration. Signés de la maison de joaillerie Mellerio dits Meller et fabriqués vers 1825, ces deux bracelets sont uniques car ils sont les seuls connus représentant le Roi et ses enfants. Le premier bracelet représente les portraits de Louis-Philippe d’Orléans sous la Restauration, vers 1825, alors qu’il n’était encore que duc d’Orléans. On reconnait ses cinq premiers enfants, à savoir : Ferdinand-Philippe futur duc d’Orléans né en 1810, Louise future reine des Belges née en 1812, Marie future princesse Alexandre de Wurtemberg née en1813, Louis futur duc de Nemours né en 1814, et Françoise née en 1816 qui décéda à l’âge de deux ans. Le second bracelet est orné des portraits de Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe d’Orléans, et des cinq derniers enfants de celui- ci, à savoir : Clémentine née en 1817, François futur prince de Joinville né en 1818, Charles né en 1820 qui décéda à l’âge de huit ans, Henri futur duc d’Aumale né en 1822 et Antoine futur duc de Montpensier né en 1824. On sait par les archives de la maison que la Reine Marie-Amélie commanda d’autres bracelets de ce type dont une paire fut offerte à la Reine Victoria et conservée aujourd’hui dans les collections britanniques. Estimation entre 6000 et 8000 €. Rare set of two gold bracelets presenting twelve portraits on ivory representing Louis-Philippe d’Orléans, his ten children and his sister Madame Adélaide under the Restoration. Signed from the Mellerio dits Meller jewelry house and made around 1825, these two bracelets are unique because they are the only known representing the King and his children. The first bracelet represents the portraits of Louis-Philippe d’Orléans under the Restoration, around 1825, when he was still only Duke of Orleans. We recognize his first five children, namely : Ferdinand-Philippe future Duke of Orleans born in 1810, Louise future Queen of the Belgians born in 1812, Marie future Princess Alexander of Württemberg born in 1813, Louis future Duke of Nemours born in 1814, and Françoise born in 1816 who died at the age of two. The second bracelet is adorned with portraits of Madame Adelaide, sister of Louis-Philippe d’Orléans, and the last five children of it, namely: Clémentine born in 1817, François future prince de Joinville born in 1818, Charles born in 1820 who died at the age of eight, Henri future Duke of Aumale born in 1822 and Antoine future duke of Montpensier born in 1824. We know from the archives of the house that Queen Marie-Amélie ordered other bracelets of this type of which a pair was offered to Queen Victoria and preserved today in the British collections. Estimate between € 6-8k. Photo : Mallié-Arcelin
Lot 3 et 4 : Le premier bracelet en or représente la Reine Victoria. Il fut offert par la souveraine à sa cousine la Duchesse Victoire de Nemours. Une travail délicat attribué au portraitiste Henry Pierce Bone et une réalisation au joaillier Rundel, Bridge & Co. dont de nombreux autres travaux similaires sont conservés à Londres dans la collection royale. Estimation entre 4000 et 6000 €. Le deuxième bracelet est un travail français et représente Louise Marie d’Orléans, reine des Belges. Il provient des collections de la Duchesse de Nemours. Il a été réalisé vers 1840. Estimation entre 3000 et 5000 €. The first gold bracelet is depicting the Queen Victoria. It was offered by the sovereign to her cousin the Duchess Victory of Nemours. A delicate work attributed to the portraitist Henry Pierce Bone and a realization to the jeweler Rundel, Bridge & Co. of which many other similar works are preserved in London in the royal collection. Estimate between € 4-6k. The second bracelet is a French work and represents Louise Marie d’Orléans, Queen of the Belgians. It comes from the collections of the Duchess of Nemours. It was made around 1840. Estimate between € 3-5k. Photo : Mallié-Arcelin
Lot 9 : si je vous parle du lot 9, c’est à cause de sa provenance. Celui-ci provient de la Reine Amélie d’Orléans qui fut la dernière reine du Portugal. C’est une jolie taille ancienne de 3,10 carats proposé avec son certificat en provenance du LFG Paris. Estimation entre 5000 et 7000 €. If I tell you about Lot 9, it’s because of its provenance. This one comes from Queen Amelie of Orleans who was the last queen of Portugal. It is a pretty old size of 3.10 carats offered with its certificate from the LFG Paris. Estimate between € 5-7k. Photo : Mallié-Arcelin
À bientôt !
See you soon !