Les yeux en l’air !

Oct 8, 2016

Paris a toujours été, pour moi, une ville merveilleuse. C’est une ville où j’aime vivre et travailler. Plus que cela, c’est une ville où j’aime me perdre au détour des petites rues, des impasses, des cours secrètes ou des jardins cachés. Je crois que je pourrai passer ma vie à photographier des détails relatifs à son histoire industrielle, à traquer les entrées d’anciens ateliers ou des éléments qui, simplement, éveillent en moi une certaine émotion.

Et c’est comme cela, que classant des photos, je me suis aperçue que j’avais en ma possession quelques visuels dédiés à l’industrie de la bijouterie parisienne. Alors, ce n’est rien de bien spectaculaire, du moins rien de comparable à l’article édité au début du site sur l’Atelier des Cendres. Néanmoins, j’avais envie de vous faire partager quelques petites choses issues de mes dernières pérégrinations… Des témoins d’une histoire parfois encore bien vivante et parfois un peu oubliée.

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Durant plus d’un siècle, La France Horlogère fut l’un des magazines de référence du secteur HBJO. La revue qui a définitivement cessé ses activités au début des années 2000 possédait ses bureaux en plein cœur du Marais (Paris 3), un quartier bien connu pour son intense activité bijoutière. Si on prête attention, au 56 de la rue Beaubourg, l’enseigne est toujours bien accrochée à la façade. Depuis, le nom a été déposé à l’INPI, le titre a intégré le groupe Pégaze Visions et le magazine L’Officiel Horlogerie-Bijouterie. Photo : Le Gemmologue

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En quittant le 9e arrondissement, on peut traverser les grands boulevards et entrer dans le 2e arrondissement. Direction la rue des petits-carreaux, le quartier du Caire et surtout la célèbre rue Montorgueil bien connue des gourmands pour ses cafés et la maison Stohrer dont les babas au rhum sont l’une des spécialités. Mais juste avant de succomber aux pâtisseries, arrêtons-nous au 11 de la rue des petits-carreaux où la famille Queillé, orfèvres de père en fils tout au long du XIXe siècle pose ses valises en 1874. L’entreprise est née en 1808, c’est Pierre-François qui la créé. En 1834, Pierre-François deuxième du nom la reprend et l’installe Faubourg Montmartre. En 1847, c’est Eugène qui prend la suite. L’activité demeure jusqu’en 1895 quand Antoine Lappara rachète le fonds. Photo : Le Gemmologue

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C’est en traversant la rue du Temple que j’ai croisé cette enseigne parfaitement restaurée. Elle témoigne de la maison Algier qui installa son atelier de bijouterie en 1920. Son poinçon est E.A avec un masque selon les archives. Photo : Le gemmologue

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Rue Charlot, un plaque discrète témoigne de l’activité de l’orfèvre Depardieu. Je ne pourrais pas vous en dire beaucoup plus car je n’ai pas trouvé d’informations sur l’atelier. Il y a bien des pièces signées Depardieu-Mazurier qui passent parfois en vente mais je ne garantie pas que ce soit la même maison. Si vous avez des infos, dites-le moi, je compléterai l’article. Photo : Le Gemmologue

 Je vous invite donc à lever les yeux lors de l’une de vos balades dans ma ville. Qui sait ce que vous découvrirez alors ?

À bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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Voici ma bibliothèque idéale. Tous ces livres font partis de ma propre bibliothèque et je les relis toujours avec un immense plaisir.