Les pièces du trésor portugais désormais accessibles au public

Juin 7, 2022

Il aura fallu 226 ans pour achever le Palais Ajuda à Lisbonne. Oui, vous avez bien lu, 226 ans. Deux siècles et 26 années ou près de 82550 jours pour permettre au Palais national d’Ajuda, ou Palais de Notre-Dame d’Ajuda d’être enfin terminé. La construction avait débuté à la suite du tremblement de terre et du tsunami terrible de 1755 dont on connait de très nombreuses représentations. Le pouvoir royal avait alors souhaité se délocaliser dans une zone moins proche de l’océan et avec des risques sismiques moindres. Ce bâtiment qui surplombe de quartier du Belem n’avait jamais été terminé. Il lui manquait son aile ouest. Et malgré cela, ce lieu a abrité les derniers rois de la dynastie des Bragance jusqu’à la création de la République en 1910. Plus de 30 millions d’euros plus tard et de nombreux mois de travaux ont vu l’ajout d’une aile contemporaine qui accueille désormais le trésor royal du Portugal qui était jusqu’à présent non accessible au public mais surtout éparpillé dans différent lieux.

Couronne de statues. Portugal, 2e moitié du XVIIIe siècle. Or, argent, diamants, rubis et émeraudes.

Le 1 juin 2022 était donc inauguré ce nouveaux lieu et son coffre-fort réputé imprenable. On l’espère au vu des 22,000 pierres et des 1000 pièces incroyables qui y sont préservées. Le musée et la collection s’organisent autour de 11 grands chapitres qui vont des diamants brésiliens aux bijoux en passant par les présents diplomatiques et les insignes royaux. S’ajoutent aussi à cela un petit nombre de pièces issues de collections privées. Autant vous dire que vous en prendrez plein les yeux et que la visite vaut le détour. Je vais donc devoir prévoir une visite au Portugal!

Tabatière. France, Paris, 1755-1756. Jean Ducrollay (1710-1787) et Louis Roucel († 1787), sous la direction de Pierre André Jacqmin (1720-1773). Diamants, émeraudes, or, argent.

Diamant brut, Brésil, Minas Gerais, fin du XVIIIe siècle. Ce spécimen est un fragment d’un diamant beaucoup plus gros qui aurait été composé d’un autre fragment qui est mentionné historiquement tout au long des 18e et 19e siècles comme une gemme de 135 carats et qui a été pesé en 1911 pour les anciens palais royaux  » Inventaire en tant que pierre de 27,7 g (138,5 carats).

A bientôt!

À propos

marie chabrol

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