La petite histoire de la joaillerie céleste (et spatiale)

Sep 6, 2022

Depuis quelques années, la joaillerie céleste fait un sacré come-back dans les vitrines des créateurs et dans les collections de haute joaillerie. Rien que ces dernières années, il faut citer la collection « Sous les étoiles » de Van Cleef & Arpels dévoilé en janvier 2021, la collection « Le ciel  » chez Chaumet », plusieurs pièces de la collection « Escale à Venise » et bien sur la dernière collection « 1932 » pour la maison Chanel qui célèbre merveilleusement le thème astral. Chez les joailliers créateurs indépendants, on pense forcément à la collection « Astronomica » de Jenny Dee et aux collections « Sirius » ou « Étoile mystérieuse » chez Elie Top. Nul doute que les étoiles, la lune, les astres, le soleil ou encore les galaxies lointaines ne cessent de nourrir l’imaginaire des joailliers qui se plaisent à retranscrire en métal et en gemmes ce mystérieux ciel étoilé qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Partant de ces références actuelles, il était temps pour l’amoureuse des étoiles que je suis de vous proposer une brève histoire de la joaillerie céleste.

1- Instant T, une comète nommée 1P/Halley

1705, en pleine révolution scientifique, Edmond Halley – astronome et ingénieur anglais – publie un ouvrage qui fera date dans l’histoire de l’astronomie : A Synopsis of the Astronomy of Comets. Lui qui étudie le ciel depuis les années 1670 se passionne pour les étoiles. Après des études au Queen’s College d’Oxford, il navigue et catalogue les étoiles de l’hémisphère Sud, il sera aussi à l’origine de la découverte de la constellation du Centaure en 1677 quand il reprend les travaux de Ptolémée et de Johann Bayer. Dans son livre de 1705, il interroge le passage d’une comète en 1456, 1531, 1607 et 1682 et émet l’hypothèse qu’il s’agit de la même comète qui réapparait dans le ciel tous les 76 ans. Il prédit alors son retour en 1758 en basant sa théorie sur l’orbite elliptique et la durée estimée pour accomplir une révolution complète autour du soleil. Halley décède en 1742 et ne verra donc pas la vérification de ses prédictions. Il faut attendre 1757 pour que Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande reprenne les calculs de Halley et ajuste la date du passage de la comète. En s’appuyant sur les possibles déviations de celle-ci dues à la présence de planètes, il annonce alors un retard à cause de Jupiter et de Saturne et affine le passage de la comète pour début 1759. Quand la comète apparait en décembre 1758 avec un périhélie (Le périhélie est le point de la trajectoire d’un objet céleste en orbite héliocentrique qui est le plus proche du Soleil) le 13 mars 1759, c’est un triomphe absolue. Et cela assoit définitivement la mécanique newtonienne en France. Ce passage permet de certifier les calculs de Halley qui voit la comète être baptisée en son nom.

(1) Buste représentant Edmond Halley au musée de l’Observatoire royal de Greenwich ; (2) Comète de Halley en 1986 ; (3) Plaque commémorative à Westminster Abbey. Photos : Wikipédia

2- La « Bague au firmament »

Alors que la passion pour les étoiles ne faiblit pas, apparaissent entre 1770 et 1780 des bagues bien particulières. Réalisées en or et argent (on ne connait pas encore le platine), surmontées d’une plaque émaillée de bleu royal, ces bagues figurent une multitude de petites étoiles ou de petites sertissures rondes ou étoilées. C’est indéniablement Marie-Antoinette qui popularise ce type de bijou à la suite de son couronnement comme Reine de France en mai 1774. Elle a alors tout juste 18 ans et son époux est à peine plus âgé qu’elle quand ils montent tous les deux sur le trône de France. On peut voir dans ces bijoux autant l’ancrage du thème astral qu’une manière pour les hommes de se tourner vers une « force » plus puissante, le ciel. En effet, la reine commence à porter ce type de bijoux alors que sa grossesse se fait attendre (les difficultés sexuelles du roi sont connues puisqu’il souffre d’une malformation du frein du prépuce rendant douloureux les rapports sexuels ; de ce fait, il est plus porté sur l’ébénisterie que sur la bagatelle), il aura fallu attendre quatre ans pour que la reine accueille son premier enfant : Marie-Thérèse Charlotte de France aussi connue sous le nom de Madame Royale.

(1) Bague au firmament en or, lapis-lazuli et diamants – photo : bijouxoccasion.com ; (2) Bague au firmament en or, argent, émail et diamants conservé au Walter Albert Arts Museum de Baltimore ; (3) Bague au firmament en or, argent, émail et diamants conservé au Walter Albert Arts Museum de Baltimore ; (4) Tableau représentant Marie-Antoinette par Wertmüller en 1785, conservé au Nationalmuseum de Suède ; (5) Détail du tableau montrant deux Bagues à l’enfantement portées par Marie-Antoinette ; (6) Bague au firmament ou bague à l’enfantement en or, argent, diamants – photo : 1stdibs.com

Certaines de ces bagues se retrouvent serties d’une pierre centrale au milieu du ciel étoilé, à l’image d’une étoile qui brillerait plus que les autres. On parle alors de bague à l’enfantement. Il est également bon de noter que certaines de ces pièces étaient montées sur verre ou lapis-lazuli et non sur émail.

3- 1835, le retour de la comète de Halley

En 1909, l’écrivain Mark Twain écrit « Je vins au monde avec la comète de Halley en 1835. Elle reviendra l’année prochaine, et je m’attends à partir avec elle. Le Tout-puissant a dit “Voyez donc ces deux monstres inexplicables ; ils sont venus ensemble, ils doivent repartir ensemble ». L’homme décédera en 1910 et témoigne par cette phrase de tout le mystère dont les hommes entourent la comète de Halley. Si en 1758, le monde n’était pas vraiment prêt pour le passage de l’astre, en 1835, tout le monde l’attend. Et les bijoutiers ne sont pas en reste. A partir de cette date, on voit apparaitre des petites broches et même quelques bagues qui honorent le passage de la demoiselle dans le ciel. Le plus souvent, ces pièces sont en argent et or avec une multitude de pierres colorées, y compris du verre. Si la plupart sont précieuses, toutes ne le sont pas. Peut-être, même, en avez-vous déjà vu sans savoir que ces bijoux étaient liés à Halley ? On en trouve assez régulièrement dans les ventes aux enchères, ouvrez donc l’oeil et le bon !

Ensenble de broches dédiées à la comète de Halley. Grenats, citrines, topazes roses, améthystes, perles fines, rubis, saphirs, diamants et pâtes de verre. Vendu chez Christie’s en novembre 2020 pour 5200£. Photos : Christie’s

4- Les bijoux dédiés à l’étoile polaire (Époque Victorienne et après)

Plus de l’étoile polaire, ce sont les étoiles qui trouvent le chemin des bijoux au milieu du XIXe siècle. Plusieurs raisons à cela, mais surtout des découvertes archéologiques importantes qui font redécouvrir des civilisations oubliées et qui provoquent un regain d’intérêt pour des cultures disparues dont la plupart utilisaient le ciel comme outils de détermination. Le mouvement spirite se développe aussi rapidement au cours de ce même siècle. Dans les pays anglo-saxons, les Witchcraft Acts ont réglementé la pratique de la sorcellerie jusqu’au milieu du XXe siècle. Cela semble incroyable mais c’est pourtant vrai. Derrière cet intérêt pour l’Histoire, les esprits, la mort ou du moins le culte de ce qui a disparu, il faut surtout replacer le contexte d’une époque bouleversée par la révolution industrielle. Cet intérêt pour ce qui n’est plus est une forme d’ancrage ; car ce qui n’est plus ne peut changer et c’est rassurant. Les joailliers s’emparent donc de ce phénomène. On pense forcément au portrait de Sissi avec des bijoux étoiles dans sa coiffure (Franz Xaver Winterhalter, 1865). Et on voit ainsi fleurir des bijoux avec des étoiles en général ou des bijoux avec Polaris ou Stella Maris, cette étoile polaire, symbole d’espoir et d’affection, qui donne le Nord et oriente ceux qui sont perdus…

(1) Large collier transformable en diadème en argent et or, diamants, vers 1870. Vendu chez Christie’s en 2017 pour 317,000£ ; (2) broche en argent et or, diamants et opales, vers 1880. Photo : Lace jewels ; (3) grande broche en or, diamant et turquoises, vers 1880, vendue chez Fellow ; (4) Broche en or, diamants et émail, vers 1870. Photo : FWC Jewelers

5- Les croissants de lune (Époque Victorienne et après)

A l’image des bijoux ornés d’étoiles, les bijoux en forme de lune sont également très en vogue dès la deuxième moitié du XIXe siècle. Les raisons sont à peu près similaires à celles exposées dans le paragraphe précédent sur les bijoux s’inspirant des étoiles. Mais dans ce cas précis, outre l’association classique entre lune et symbole féminin, la lune trouve plus précisément une origine dans la redécouverte de la civilisation gréco-romaine. Peut-être que l’expression « triade lunaire » ne vous est pas étrangère, elle symbolise les trois déesses autour de la lune : Séléné, Hécate et Artémis en grec (Luna, Hécate et Diane) symbolisent respectivement la pleine lune, la nouvelle lune ou lune noire et le croissant de lune. Elles sont bien entendues extrêmement honorées à leur époque et encore aujourd’hui, les mouvements Wicca continuent de célébrer Hécate, la déesse qui permet la communication entre le terrestre et l’invisible. En Mésopotamie, il existait Ishtar, déesse de la guerre, de l’amour et de la vie. Les Sumériens vénéraient Inanna qui avait des attributions similaires. Vous trouverez de très nombreux textes sur le sujet si celui-ci vous intéresse. Je vous assure qu’il est absolument passionnant. Les bijoux ornés d’une ou plusieurs lunes sont donc des bijoux très symboliques, tournés vers le féminin et ils se complètent parfois de cette fameuse bonne étoile. Le motif se décline sur tous les types de bijoux et se voit souvent agrémenté de diamants, de turquoises, de pierres gemmes diverses mais surtout d’opales.

(1) Diadème en platine, diamants et pierres vertes (émeraudes?), attribué à Chaumet, vers 1910. Vendu pour 58000 € chez Tajan en juillet 2022 ; (2) Broche lune en or et grenats démantoides. travail russe fin XIXe-début XXe. Photo : romanovrussia.com ; (3) Bague (broche transformée possible) en or, perles fines et verre gravé, fin XIXe. Photo : Erica Weiner ; (4) Broche en or et argent, diamant, vers 1870. Photo : Adin.

6- La conquète de l’espace (A partir des années 1950)

Si les lunes, les étoiles, les comètes restent des motifs régulièrement utilisés par les joailliers en ce début XXe, il faut quand même attendre la fin des années 50 pour voir un regain d’intérêt pour les bijoux inspiré du ciel. Mais ceux-ci vont prendre un tournant plus spatial avec une raison toute simple : il est temps pour les hommes de conquérir l’espace! Et ça commence par le lancement réussi de Spoutnik 1, le 7 octobre 1957 à exactement 19h28. Ce faisant, les russes inaugurent ce que l’on va appeler le Space Age ! Les bijoux « spoutnik » voient le jour. De tous les types et de toutes les tailles, ils se retrouvent sertis de nombreuses pierres mais peuvent également être tout or. Le bijou fantaisie n’est pas en reste et les créateurs de l’époque embrassent de fait cette tendance ! Cela dit, ces bijoux reprennent aussi le look d’autres satellites qui feront dates dans l’histoire spatiale tels que Luna 1 ou San Marco 1 et même Asterix.

(1) Broche Cartier sertie de saphir, fin 1950. Photo:Christie’s ; (2) Boucles d’oreilles H. Stern en or et pierres gemmes diverses, années 1950-1960. Photo: 1stdibs ; (3) Broche Cartier en or, 1960s. Photo: Miller ; (4) Bague H. Stern en or et péridot, années 1950-1960. Photo : 1stdibs ; (5) Boucles d’oreilles Cartier en or, diamants, rubis et saphirs, années 1960. Photo : Christie’s ; (6) Broche en or, diamants, rubis et saphirs, non signée, fin 1950.

En 1958, les américains entrent dans la course en lançant avec succès Explorer 1 et la NASA est officiellement créée le 29 juillet de la même année. Les dix années qui arrivent vont voir une bataille du contrôle de l’espace avec principalement deux pays qui s’affrontent sur ce terrain: les USA et la Russie. Assez rapidement apparaissent les bijoux qui s’inspirent de l’apparence de la lune car depuis 1959, et les images fournies par Luna 3, on commence à mieux connaitre ce satellite indispensable à la vie sur terre. L’un des premiers bijoux directement inspiré par l’aspect de la surface de la lune date de 1961. Il fut réalisé par la maison Roy C. King Ltd.

Collier « Moon Crater » en or, émail et diamants. Vendu en 2017 chez Chritie’s. Design de Roger King, fabrication Roy C. King Ltd pour Garrard & Co. Le bracelet et les boucles d’oreilles « Moon Crater » ont été présentés en 1961 « International Exhibition of Modern Jewellery 1890-1961 » au Goldsmiths Hall et au Victoria and Albert Museum. La parure à reçu le 1er prix de la De Beers Modern British Jewellery Competition au Goldsmiths Hall la même année. (1) et (2) Photos : Christie’s ; (3) Photo : The Goldsmith’s Company

(1) Cette broche Rocket Ship en platine et diamant, fin années 1950, a été vendue chez Lang Antiques. Aucun poinçon ne permet de la rattacher à une maison. Photo : langantiques.com. (2) Une broche similaire de Cartier existe également, fin années 1950. Photo : Christie’s

L’apogée de ce Space Age trouve l’une de ces plus importante conclusion avec la mission Apollo 11 quand, le 29 juillet 1969, lorsque Neil Armstrong et Buzz Aldrin marchent sur la lune. Ce jour-là, des millions de personnes suivent cet événement en direct qui va marquer l’histoire spatiale mondiale. A partir de cette date, et durant un large partie des années 70, les bijoux s’inspirant de la lune et de cet événement vont fleurir chez les créateurs. Mais l’un des objets les plus insolites réalisés reste quand même cette réplique du module lunaire qui sorti des ateliers de la maison Cartier.

Trois exemplaires du module lunaire ont été réalisés par la maison Cartier à la demande du Figaro et grâce aux dons financiers des lecteurs. Neil Armstrong à donné le sien au Armstrong Air and Space Museum dans sa ville natale de Wapakoneta mais il a été volé en 2017. La maison Cartier a acquis en 2003 pour 55,000 $ celui ayant appartenu à Michael Collins. Photo : RR Auction

Les années 70 sont riches en pièces évoquant la mission Apollo 11 et on croise ponctuellement chez des marchands spécialisés ou en ventes aux enchères des pièces ayant appartenu à Neil Armstrong par exemple. Des créateurs se sont également inspirés de cette lune devenue moins mystérieuse avec les missions d’exploration successives même si, depuis 69, aucun homme n’a foulé à nouveau le sol du satellite. On peut citer, par exemple, les pièces du bijoutier Tapio Wirkkala dont le travail est largement reconnu et exposé dans les plus grands musées du monde. On pense également aux bracelets en or martelé de Jackie Kennedy Onassis qui rappellent la surface de la lune mais pour lesquels la maison Van Cleef & Arpels a toujours parlé d’influence étrusque.

(1) Broche en or, argent et émail, 1969, par Pierre & Jacques Leysen. Seules dix broches ont été fabriquées. Photo : 1stdibs ; (2) & (3) Broche en or et rubis par Van Cleef & Arpels, ancienne collection Neil Armstrong, 1969. Sur la photo 3, son épouse porte ce bijou pour rencontrer Elisabeth II. Photos : M. S. Rau ; (4) Pendentif lune en or et rubis par Van Cleef & Arpels. Photo : Vogue ; (5) & (6) Boucles d’oreilles en or fabriquées par Ilias Lalaounis pour Jackie Kennedy Onassis au début des années 70. Sur la photo 6, Jackie Kennedy Onassis les porte. Photos : Sotheby’s

7- les bijoux astrologiques (1970 et après)

Impossible d’évoquer les bijoux célestes sans parler des bijoux représentant les signes du Zodiaque. Si on connait quelques exemples avant la deuxième guerre mondiale, la tendance s’ancre réellement à la fin des années 60 et au cours des années 70. Si l’astrologie se pratique depuis des millénaires, elle était même le pilier de civilisations aujourd’hui disparues, l’attrait et le développement à grande échelle des horoscopes apparaissent après la grande dépression des années 30. L’Histoire a retenu la publication en 1930 du thème astral de la princesse Margaret dans le Sunday Express créant un engouement et une popularité jamais démentie encore aujourd’hui. Quel journal, de nos jours, n’aurait pas sa rubrique horoscope? Les chiffres sont éloquents, on estime – en France – que presque 40% de la population lit de manière plus ou moins régulière son horoscope et que plus de 90% des français connaissent leur signe astrologique. Le bijou ne pouvait pas passer à côté de cette tendance.

(1) Bracelet zodiac en or jaune, or blanc et rubis, vers 1970, Cartier ; (2) Broche Aquarius en or, platine, diamants et émeraudes, milieu XXe, David Webb ; (3) Pendentif Virgo en or jaune, platine et diamants, 1970s, David Webb ; (4) Pendentif balance en or jaune, milieu XXe, Tiffany & Co. Photos : 1stdibs

8- Et aujourd’hui ?

Pour être honnête, nous n’avons pas fini de voir des étoiles, les lunes, de soleil ou encore des comètes dans les créations joaillières. Le ciel est une source d’inspiration sans fin pour les créateurs et les maisons de joaillerie n’ont pas attendu pour proposer des collections entières dédiées au thème céleste comme je vous en parlais dans l’introduction de cet article. On pense par exemple à la collection « Les galaxies de Cartier » qui a mis à l’honneur les planètes, un motif peu traité dans la joaillerie jusqu’à ces dernières années. Et l’horlogerie n’est pas en reste. Déjà en 1925, la maison Cartier signait la pendule « le Ciel ».

(1) Bracelet « Lumières de la terre » en or, diamants, saphirs et opales de feu par Cartier. Photo: Cartier ; (2) Bague « Galilée » par Van Cleef & Arpels, or, diamants, saphirs, rubis et rhyolithe. Photo: Van Cleef & Arpels ; (3) Pendule « Tremblig stars » en or, quartz à inclusions, cristal de roche, diamants et quartzite à inclusions de pyrite. Photo : Cartier ; (4) Montre Astronomia de la maison jacob & Co. Photo : Jacob & Co. ; (5) Montre Lady Arpels Planetarium. photo : Van Cleef & Arpels

A bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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