Il y a peu, j’intervenais pour une expertise et je croisais à nouveau la route de ce bijoutier du début du XXe siècle dont j’aime beaucoup le travail. Le hasard à voulu que je vois passer à nouveau ce nom quelques jours plus tard mais que cette fois-ci, il soit – comme c’est trop souvent le cas – mal orthographié en Peyroula ou Peyroulax voir pire Peyroulat. J’ai donc eu envie de vous le représenter en espérant que désormais vous éviterez de faire des erreurs quand vous croiserez son poinçon.
L’histoire commence le 6 mai 1868 à l’état-civil de Saint-Benoit-du-Sault dans l’Indre quand Sylvain Ernest Peyroulx – Commis principal des contributions indirectes – déclare la naissance de son fils par son épouse Marie Rose Juliette Massicot. Jules Auguste Ernest Peyroulx vient de naître. L’administration française écrivant beaucoup, il est facile de suivre sa trace via les recensements de l’état-civil dont je vous passe le détail. Notons néanmoins que la famille bouge régulièrement du fait principalement du travail du père qui est fonctionnaire de l’état français.
En 1899, dans le 1er arrondissement de Paris, Auguste est âgé de 30 ans et il contracte alors mariage avec une demoiselle nommée Mélanie Madelaine Carcanagues dont la mère Estelle Alexandrine Lievin est déclarée comme veuve et bijoutière. Quelques mois plus tard, une fille – Jeanne – vient au monde. Le divorce sera prononcé en 1920. Sur les recensements suivants, on peut ainsi retrouver Madelaine (déclarée comme Représentante en bijouterie) et Jeanne à une adresse et Auguste à une autre. Il semble donc qu’il ne conserve pas la garde de sa fille. Comment a-t-il appris la bijouterie, c’est un mystère mais le lien avec la famille de son épouse est certainement une très bonne piste.
Quoi qu’il en soit, il s’installe le 1 mars 1904 et il fermera son entreprise le 11 octobre 1937. Son atelier est au 5 rue d’Alger puis ensuite au 12 rue de Turbigo. Il décédera le 28 aout 1945, chez lui, au 18 rue Victor Massé dans le 9e arrondissement de Paris. L’homme est certes bijoutier mais il est surtout orfèvre. Il fournit des boites, des étuis, des articles pour fumeurs, le plus souvent laqué voir émaillé. Il fut un fabricant connu de la maison Cartier ou encore de la maison Sandoz pour ne citer que ces deux très belles entités. Mais en plus de trente ans de carrière, l’homme à eu le temps d’apposer son poinçon sur des pièces absolument magnifiques.
Maintenant, vous savez, vous n’avez donc plus aucune excuse pour faire des erreurs…
A bientôt !