Dans quelques jours, la maison Christie’s proposera à Paris la dispersion de la collection de Diane de Castellane et par extension les souvenirs d’une folie architecturale de la Belle Époque parisienne : le Palais Rose, sorte d’hommage libre au Petit Trianon qui sera détruit en 1969, construit par son arrière grand-père Boniface de Castellane et son épouse Anna Gould (dont il divorcera en 1906). Pour ceux qui se poserait la question sur le lien de parenté, Victoire de Castellane est l’arrière petite-nièce de Boniface.
Ruiné par son divorce, il doit quitter le Palais Rose et se réinvente antiquaire. Son gout pointu en matière d’objets d’art lui permet de conseiller des clients du monde entier et de refaire fortune. Il a grandement contribué à l’enrichissement de musées outre-atlantique par les collections privées qu’il a aidé à constituer.
L’appartement de Diane de Castellane et de son premier époux, le Duc de Mouchy, était un condensé de l’histoire de cette famille. On y retrouve donc des objets mobiliers précieux dont des meubles et des tableaux rares. Mais aussi quelques bijoux et accessoires de mode en provenance de grandes maisons parisiennes comme Van Cleef ou Cartier. Je vous propose de découvrir cela !
Lot 6 : sac du soir par Van Cleef & Arpels, tissu, or et platine, diamants et turquoises. Vers 1940. Estimation entre 6000 et 8000 €. Photo : Christie’s
Lot 12 : sac du soir signé Janesich, or, diamants et émail, vers 1930. Estimation entre 4000 et 6000 €. Photo : Christie’s
Lot 15 : sac du soir signé Lacloche Frères, platine et diamants. Estimation entre 4000 et 6000 €. Photo : Christie’s
Lot 17 : nécessaire Art déco en or, diamants et écaille de tortue par Cartier Paris. Estimation entre 10,000 et 15,000 €. Photo : Christie’s
Lot 18 : rare pendule mystérieuse signée Cartier vers 1923. Le cadran de forme octogonale en cristal de roche taillé, les aiguilles serties de petits diamants taillés en roses, les chiffres romains encadrés de deux lignes de diamants taillés en roses, bordure à décors d’émail blanc, bleu turquoise et noir, la base rectangulaire en onyx (fêlée) reposant sur des pieds à décor géométrique surmontée d’une suite d’éléments en onyx (cassure et manque), émail (manques) et turquoises, mouvement mécanique, vers 1923, monture en or jaune 18K (750), poinçon français, dans son écrin d’origine (très abîmé). Estimation entre 150,000 et 250,000 €. Photo : Christie’s
Lot 19 : Nécessaire de bureau Cartier « Le jardin japonais » commandé par Anna Gould en 1926. La pagode de corail et de quartz aventuriné ponctué de perles et à décors d’émail polychrome abritant la pendulette en agate grise à chiffres arabes sertis de diamants, les aiguilles représentant un dragon pavé de diamants, le jardin en cristal de roche (fêlé), entouré d’une barrière en laque noire décorée de billes de corail (manques) et rehaussée de têtes de dragon dont deux servant à poser le porte-plume et rehaussée d’une mosaïque de nacre, décoré de rochers, de deux lanternes en quartz, quartz aventuriné, corail et émail noir abritant de petites ampoules (110 volts), d’un arbre ponctué de fleurs de corail, d’un ponton de quartz aventuriné et de corail et de deux sculptures de lions de Fo sur un socle de lapis-lazuli découvrant deux encriers, la base rectangulaire en quartz aventuriné, avec un porte-plume en lapis-lazuli, quartz aventuriné, onyx et corail fabriqué sur mesure par la Maison Cartier en 2017 (non illustré), dans son écrin cathédrale. Estimation entre 1 et 1,5 millions d’euros. Estimated between € 1-1,5 millions. Photo : Christie’s
À bientôt !