Loin des rubis de Birmanie, des émeraudes de Colombie ou des saphirs du Cachemire qui vont commencer à peupler les catalogues des ventes de l’automne et de l’hiver, il y a les signatures recherchées des collectionneurs dont certaines réalisent des scores impressionnants quand elles apparaissent dans les ventes. René Lalique fait parti de ces joailliers admirés et recherchés. Je ne le présente plus et ses pièces sont souvent particulièrement sublimes.
Voir quelques pièces dans un catalogue est une chose, mais voir une collection complète dispersée d’un seul tenant est autre chose. C’est ce qui arrivera le 13 novembre prochain, à Genève, où 110 pièces dont 47 bijoux de Lalique seront proposés aux acheteurs du monde entier par la maison Christie’s.
Cet ensemble a été rassemblé par un couple européen fortuné et remarquablement conseillé dans ses acquisitions. Ils ont commencé à acheter des pièces dans les années 70 et de nombreuses proviennent de la galerie renommée de Michel Perinet. Installé dès 1956, il fut l’un des premiers à sentir l’attrait qu’allaient avoir les pièces Art nouveau à une époque où on était plus prompt à les détruire et à les fondre qu’à les préserver. Lalique – dont la courte période de production fut entre 1898 et 1906 – allait très vite devenir l’un de ses artistes préférés et un choix évident pour ses clients.
Ce couple, collectionneurs de tableaux, va se tourner progressivement vers la joaillerie. Après l’Art nouveau, ils achèteront des pièces Art déco mais aussi des pièces de designers réputés : Fouquet, Gaillard, Boivin ou encore Cartier. La collection est aujourd’hui vendue par leurs enfants qui ne souhaitent pas la conserver. Je vous propose de découvrir quelques unes des pièces les plus remarquables de cet ensemble qui a été parfaitement préservé.
Lot 1 : rare broche en or, émail et marqueterie d’opale, vers 1900. Signée René Lalique. Estimation entre 95,000 et 135,000 $. Photo : Christie’s
Lot 10 : rare devant de corsage « Chardon » en or émaillé et centre aigue-marine. Signé René Lalique, vers 1899. Provient de la galerie Michel Perinet. Estimation entre 95,000 et 135,000 $. Photo : Christie’sLot 14 : rare broche en or émaillé, citrine et saphir jaune certifié naturel, non traité et provenant du Sri Lanka (SSEF). Signée René Lalique, vers 1905, provenant de la galerie Michel Perinet. Estimation entre 75,000 et 95,000 $. Photo : Christie’s
Lot 22 : rare bague en or émaillé, diamants et centre saphir naturel, non traité et provenant du Sri Lanka (SSEF). Signée René Lalique, vers 1900. Estimation entre 31,000 et 36,000 $. Photo : Christie’s
Lot 26 : rare pendentif en or émaillé et éléments en verre « Framboise ». Signé René Lalique, 1902. Estimation entre 70,000 et 90,000 $. Photo : Christie’s
Lot 44 : rare pendentif / broche en or émaillé et diamants. Signé René Lalique, vers 1906. Provient de la galerie Michel Perinet. Estimation entre 60,000 et 80,000 $. Photo : Christie’s
Lot 45 : rare collier en or émaillé, diamants et perle. Signé René Lalique, entre 1899 et 1901, provient de la galerie de Michel Perinet. Estimation entre 90,000 et 130,000 $. Photo : Chritie’s
Lot 64 : rare pendentif en or émaillé, perles et nacre. Signé Lucien Gaillard, vers 1900. Les pièces de ce joaillier sont peu courantes sur le marché et particulièrement quand elles sont aussi bien conservées. Estimation entre 12,000 et 15,000 $. Photo: Christie’s
Lot 71 : rare collier en or émaillé, opale et perle signé Georges Fouquet, vers 1900. Estimation entre 120,000 et 180,000 $. Photo: Christie’s
À bientôt !