Daniel Brush se dévoile à Paris

Oct 17, 2017

Daniel Brush fait parti de ces artistes un peu mystérieux. A la fois très connu dans le monde de la sculpture et en même temps très discret, cet artiste complet – né en 1947 dans l’Ohio et résidant à New York depuis 1978 – explore le métal mais aussi de nombreux autres médiums depuis de nombreuses années. Peintre, graveur, historien, ancien professeur, poète, il s’initie lui-même à l’orfèvrerie pour se « reposer » après les nombreuses heures de travail et de réflexion que lui demande son travail de peintre. De l’expérimentation du départ, il en fera progressivement l’un de ses modes d’expression favoris, créant boites, objets, bijoux réalisés le plus souvent en acier et or – parfois aluminium – et souvent sertis de diamants.

La « Ten Butterfly Box » en or pur, acier et aimants, 1991-1993. Photography by John Bigelow Taylor

Son travail, étonnant à bien des égards, a fait l’objet d’une grande rétrospective en 2012 à New York au Museum of Arts and Design mais il n’avait jamais été exposé en France. Il est d’autant plus intéressant de le découvrir qu’il a mis au point ses propres techniques de travail et conçu ses propres outils afin de pouvoir réaliser la moindre pièce qu’il imagine sans faire appel à qui que ce soit d’extérieur à son atelier où il travaille de manière fusionnelle avec son épouse.

Bracelet en acier, diamants et saphirs roses. Photography by Wesley Stringer

Broches « Poppies » en acier et diamants, 2010. Photo : Laurent Kariv

L’exposition est organisée à l’Ecole des Arts Joailliers avec le soutien de la maison de haute joaillerie Van Cleef & Arpels et elle dure jusqu’au 31 octobre 2017 dans le cadre d’un événement « hors les murs » de la FIAC. Vous y découvrirez des pièces vraiment étonnantes à l’image d’une boite avec des papillons que je trouve très belle ou encore des broches fleurs en or et acier particulièrement poétiques. Mais c’est surtout le projet Necks qui retrace la création de 117 colliers en acier ciselé parfois sertis de diamants ou de pierres gemmes tels que des saphirs. Ces colliers représentent une seule œuvre qui ne peut être morcelée dont l’aboutissement est un livre retraçant cette aventure créative de quatre ans. Un ensemble plutôt étonnant et extrêmement éloigné de la joaillerie classique dont nous avons l’habitude. C’est audacieux, presque perturbant mais tellement rafraichissant !

La boite « Second Dome » en or 916‰ et acier, 1983-1989. Photography by Wesley Stringer

L’événement est visible du lundi au samedi de 14 heures à 19 heures, en entrée libre. Vous n’avez donc aucune raison pour ne pas y aller ! Je ne peux en tout cas que vous y encourager car c’est une véritable chance que de pouvoir découvrir ce grand monsieur en France.

À bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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Voici ma bibliothèque idéale. Tous ces livres font partis de ma propre bibliothèque et je les relis toujours avec un immense plaisir.