Il y a bientôt six ans j’écrivais un long article pour tâcher de démêler les histoires des maisons Le Roy et Leroy… Un imbroglio entre des noms très proches aux orthographes différentes. Et une confusion permanente qui demeure encore trop souvent le cas. Et voila qu’il y a quelques jours, la commissaire-priseur Charlotte Van Gaver me contacte car elle dispersera le 26 juin 2020 le patrimoine de M. Léon Leroy, l’un des derniers héritiers de cette grande famille d’horloger installée durant de très nombreuses années au 7 boulevard de la Madelaine, Paris.
La vente aura lieu le 26 juin à la salle V.V au 3 rue de Rossini dans le 9e arrondissement de Paris. Le catalogue est impressionnant, à l’image de la collection de M. Leroy : montres de poches, horloges, instruments divers et variés mais surtout de très nombreux livres sur l’histoire de son métier : l’horlogerie. Parmi la multitude de lots (du n°6 au 249), on peut admirer des choses très différentes et des objets particulièrement enthousiasmants. J’ai particulièrement aimé une montre d’Abbesse aussi remarquable qu’imposante, laquelle date du XIXe siècle avec une estimation entre 3000 et 4000 €.
Lot 211 : montre à verge cruciforme de style néo-renaissance. Signée de Étienne Bordier, elle fait partie de la longue liste des lots étonnants et atypique de cette vente. Estimation entre 3000 et 4000 €. Photo : Chayette & Cheval
Mais au-delà des montres, il y a un véritable trésor dans cette vente et vous pouvez le retrouver sous les numéros 101 à 110. Sous ses appellations se cachent des dizaines et des dizaines de dessins témoignant du savoir faire de création de la maison L. Leroy & Cie. Plus de 200 dessins sont ainsi proposés et permettent de se rendre compte autant des styles qu’affectionnaient la maison mais également des demandes des clients qui venaient pour se faire fabriquer une pièce. Les gouachés sont remarquablement conservés et les supports de réalisation, très différents les uns des autres : papier, carton, papier tissu et même rhodoïd. J’aurais pu passer des heures à les admirer et à les détailler. Indéniablement ce patrimoine ne devrait pas être dispersé entre plusieurs acheteurs et ce serait vraiment une excellente nouvelle s’il allait à un collectionneur qui connait et aime le sujet. Réponse le 26 juin quand le marteau de Maître Van Gaver retentira, signant l’adjudication des lots. En attendant, je vous propose de découvrir quelques photos volées lors de mon rendez-vous à l’étude.
Quelques planches issues des archives de la maison L. Leroy & Cie. En vente le 26 juin chez Chayette & Cheval. Photo : Marie Chabrol
À bientôt !