Il y a ceux qui disent faire de la haute joaillerie et puis il y a ceux qui font de la haute joaillerie. Parmi ces maisons capables de signer des collections spectaculaires, il faut désormais compter avec Louis Vuitton. Si la maison présente depuis quelques années des collections de joaillerie toutes plus impressionnantes les unes que les autres, elle a su rentrer dans un temps record, et à force de pièces comme de pierres majestueuses, dans le club très fermé des faiseurs de haute joaillerie d’excellence. Avec cette quatrième collection signée de Francesca Amfitheatrof – Spirit – la marque enfonce le clou et affirme sa raison d’être sur un segment qui reste néanmoins relativement jeune chez cette vénérable institution du luxe français.
Collier Destiny en or et diamants mettant en avant une suite de rubis du Mozambique dont la pierre centrale pèse plus de 10 carats. A noter, la taille émeraude pour cette pierre d’une rare qualité. Photo : Louis Vuitton
La collection Spirit est la quatrième signée par Francesca Amfitheatrof, la Directrice Artistique joaillerie de la maison arrivée en 2018 après plusieurs années chez Tiffany & Co. Dès son arrivée, les collections de haute joaillerie de la maison ont suscité intérêt et engouement. Et force est de constater qu’elle a su donner l’opulence nécessaire à des collections que se doivent d’être un temps fort annuel dans la vie d’une maison de luxe. Aussi, juillet 2022 ne faisait pas exception à la règle. Ce ne sont pas moins de 125 pièces qui ont été dévoilées, lesquelles sont toutes directement inspirées du thème mythologique, cher à Amfitheatrof. Et qui dit opulence, dit certes métal et diamants, mais surtout pierres de centre d’exception. Il a donc fallu se mettre en quête des matières somptueuses qui ornent les pièces de ce nouvel opus. Tsavorites, rubis, grenats mandarins et autres appairages de saphirs ornent les cinq univers de la collection : Liberty, Grace, Fantasy, Radiance et Destiny. Ces pierres joliment racontées dans l’interview ci-dessous
65,26 carats, c’est le poids du grenat tsavorite qui habille le collier Grace. Une pièce qui a demandé 2000 heures de travail avec, entre autres, un important travail de retaille sur les diamants baguettes qui soulignent les volumes de ce bijou. Toute la collection est imposante, les pièces sont massives, lourdes. Ce sont des objets fait pour être vus. Et c’est aussi ce que l’on aime dans cette haute joaillerie qui sait allier exploit technique et spectacle permanent. Alors, bien sur, les pierres choisies ne peuvent que régaler les gemmologues et ceux de la maison se sont indéniablement fait plaisir en sélectionnant des gemmes avec une incroyable présence. A l’image de cette tsavorite. Dans un secteur où la concurrence fait rage sur les belles matières (elles sont rares, mais pas de pénurie car elles ont simplement toujours été rares), les acquérir demande d’être rapide et quelque peu fortuné.
Inspirée par les ailes d’un phényx, l’ensemble Grace en or et diamant dévoile certes une tsavorite de plus de 65 carats mais également d’autres grenat de la même variété qui habillent les bagues, broches et boucles d’oreilles de cette incroyable parure. Photo : Louis Vuitton
Partout sont visibles les symboles de la maison à la célèbre toile monogramme. Bien que discret, le V est partout, soulignant là les pierres, habillant ici l’architecture d’un collier. La fleur quadrilobée est également présente, rappelant ce qui à l’origine fit le succès d’une maison dédiée au voyage et à son art. Et c’est bien le propos de cette nouvelle collection, nous faire voyager. Non pas dans un territoire normé mais bien dans un ailleurs fantasmé où s’expriment créatures mystiques et fantastiques. Où les pierres seraient des trésors, où les bijoux ne seraient pas de simples parures mais bien des objets empreint de magie. Je ne sais pas vous, mais moi, c’est tout ce que j’aime dans la haute joaillerie. Je ne lui demande pas d’être toujours innovante même si j’adore qu’elle le soit. Non, je la veux d’abord technique, compliquée, époustouflante, somptueuse bien évidement, j’aime qu’elle me murmure des histoires de légendes qui me renvoient à ces histoires fantastiques qui peupaient les contes et légendes que j’aimais lire et relire. J’aime qu’elle me fasse rêver. Alors, merci pour ça Maison Vuitton, car vous m’avez comblé.
La parure Radiance dévoile des écailles d’or et de diamants rappelant un dragon millénaire. Au centre un grenat mandarin de 10,99 carats. Manchette, boucles d’oreilles et bagues complétent cette pièces. Sur les bagues, deux grenats mandarins de respectivement 14,73 et 18,72 carats. Comme autant de bonbons acidulés précieux. Photo : Louis Vuitton
A bientôt !
Photo de couverture : saphir du Sri Lanka et émeraude de Colombie. Photo : Louis Vuitton