Paris Fashion Week : « the place to be » des designers internationaux

Sep 16, 2019

La semaine de la mode du mois de juillet est devenue depuis plusieurs années le rendez-vous à ne pas manquer quand on travaille et fréquente le monde de la mode et de la joaillerie. Après vous avoir présenté les pièces marquantes des maisons françaises et celles des maisons chinoises, j’ai eu envie de m’attarder sur huit maisons qui proposent des bijoux très différents. Certaines communiquent beaucoup, d’autres sont plus confidentielles. Elles ont en commun de choisir Paris pour dévoiler leurs dernières collections. Je vous invite donc à un tour du monde joaillier !

1- Buccellati

Il y a quelques mois, la maison inaugurait sa nouvelle boutique au pied de l’Hôtel Costes, au 239 rue Saint-Honoré. 150m2 dédié à l’art des joailliers de la maison italienne qui propose l’une des joaillerie les plus délicates actuellement sur le marché. L’occasion aussi de fêter les 100 ans de la marque en dévoilant un corner vintage et une nouvelle taille de diamant : la Buccellati Cut dont le développement et la réalisation ont été confiés à la maison Taché Diamonds. Les diamants sélectionnés provenant principalement du Botswana, d’Afrique du Sud et de Russie. Pour la nouvelle collection de haute joaillerie, la maison a proposé quelques nouvelles pièces dont la réalisation est encore et toujours à la hauteur du savor-faire de la maison : dentelles d’or, émail, pierres centrales lumineuses à l’image d’une tourmaline de 16,31 carats ou d’une kunzite de 19,20 carats.

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Bague Budelli en or, diamants et kunzite de 19,20 carats. Courtesy of Buccellati

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Montre Bluebell en or, diamants et émail. Courtesy of Buccellati

2- David Morris

Quand je reçois les invitations de la maison londonienne emmenée désormais par Jeremy Morris, je sais déjà que cela va être exceptionnel. La maison est réputée pour ses pierres et ses créations aussi imposantes que remarquables. Cette dernière présentation n’a pas fait exception à la règle avec, entre autres, un collier où figure plus de 110 carats de perles de conques d’un rose exquis ! Mais je préfère vous laisser admirer les pièces, les mots – ici – ne sont pas vraiment nécessaires…

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Bague en or blanc, diamants, sahirs, tourmaline paraïba et opal noire de 20,48 carats. Courtesy of David Morris Paris fashion week, david morris

Collier en or blanc, diamants incolores et roses pour environ 83 carats. S’ajoute 110 carats de perles de conques roses. Courtesy of David Morris

3- De Beers

Pour sa nouvelle collection, la marque – fondée à Londres en 2001 et filiale de l’entreprise éponyme fondée en 1888 – a présenté une collection imaginée autour de la nature et de la faune. Le nombre de diamants de couleur fantaisie était impressionnant, avec des combinaisons audacieuses et colorées. La ligne la plus remarquable ? Sans aucun doute Knysna, inspirée par la capacité polychrome du Knysna Chameleon à changer de couleur.

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Bague Knysna en or blanc, diamants incolores et de couleurs. Le centre est un diamant fancy de 4 carats. Courtesy of De Beers

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Collier Knysna en or blanc et diamants dont centre de plus de 5 carats. Courtesy of De Beers

4- Objet d’Émotion

Paris a également accueilli l’une des plus belles sélection de bijoux contemporains. Valérie Demure s’est installée à l’Hôtel du Crillon pour présenter Objet d’Émotion, un groupe de designers parmi les plus inspirants du moment, dont : Mélanie Georgacopoulos (Grèce), qui utilise la nacre de manière incomparable et qui imagine aussi des pièces pour Tasaki ; Francesca Villa (Italie) qui réutilise des éléments trouvés en les intégrant dans ses bijoux avec une poésie indéniable ; Sharon Khazzam (États-Unis), qui aime les pierres précieuses et crée des bijoux colorés et amusants ; et Alice Cicolini (Grande-Bretagne), bijoutière et Research Associate à Central St Martins, où elle a obtenu son diplôme en 2009 avec un Master en joaillerie. Ancienne Directrice des Arts et de la Culture du British Council en Inde, Alice Cicolini est toujours en lien avec le design et l’artisanat indiens. Ses bijoux mêlent or, émail meenakari et pierres gemmes étonnantes, telles que les émeraudes de ses boucles d’oreilles Jaipur Bougainvillea.

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Alice Cicolini – Boucles d’oreilles Jaipur Bouganvillea en or jaune, émail et émeraudes trapiche de Muzo (55,56 ct). Courtesy of Objet d’Emotion

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Francesca Villa – Bague Above the cloud en or rose, améthystes, grenats et opale rose. Courtesy of Objet d’Emotion

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Mélanie Georgacopoulos – Bague double en or, nacre et perles d’eau douce. Courtesy of Objet d’Emotion  Paris fashion week,

Sharon Khazzam – Collier Tavous dont le pendentif en or rose, blanc et jaune est serti de nombreuses pierres gemmes dont le centre est une apatite de 12,14 carats. Courtesy of Objet d’Emotion

5- Piaget

La Suisse continue de briller avec la présence de la maison Piaget qui a présenté la collection Golden Oasis avec, entre autres, des cascades de diamants taille marquise, des saphirs et des malachites. Elle a également dévoilé une magnifique paire de boucles d’oreilles ornée de diamants et d’émeraudes. La marque continue à proposer des pierres centrales de qualité exquise aux couleurs toujours plus vives. Cela dit, la collection m’a un peu déçu. J’avais en tête la superbe collection de janvier 2019 et si les pièces dévoilées en juillet restent très belles, je n’ai pas retrouvé cette étincelle des dernières présentations. Affaire à suivre…

Bague Sun Gleam en or rose, diamants et spinel de 1,72 carats. Courtesy of Piaget

La montre Altiplano 36 mm Titanota Bright Garden en or rose, diamants, saphirs roses, grenats tsavorites. Le cadran se compose de corail, jade, chrysoprase, opale rose, nacre blance et émail. Cette pièce a été rendue possible grâce à la collaboration entre Anita Porchet et Dick Steenman. Le mouvement est un 430P ultra fin à remontage manuel. Pièce Unique. Courtesy of Piaget

6- Rubéus

Le premier jour de la Fashion Week a été marqué par une présentation étonnante de la maison milanaise Rubeus. Fondée par un couple russe – Nataliya et Viktor Bondarenko -, la marque a présenté sa première collection de haute joaillerie, dont la réalisation ont été confiée à l’atelier français Ebroussard. Elles comprenaient environ 16 pièces conçues par le designer français Frédéric Mané. Leur principale caractéristique réside dans les pierres centrales : des alexandrites russes de l’Oural (mine de Mariinsk), exploitées avant la révolution russe de 1917. Bien que ce gisement soit maintenant connu pour ses émeraudes, il a produit de très belles alexandrites au cours de la première moitié du XIX ème siècle.

La collection Rubeus a mis en lumière 47 alexandrites, la plus importante pesant plus de 69,37 carats. Une bague comportait une pierre de plus de 29 carats. Les gemmes présentaient un phénomène de changement de couleur extrêmement prononcé. Les pièces uniques de Rubeus ont apparemment intéressé de nombreux acheteurs. Bien que les prix n’aient pas été publiés, il a été murmuré que le collier pourrait dépasser plusieurs millions de dollars. Cela semble plutôt évident, car nous savons que certaines alexandrites se négocient autour de 25,000 $ par carat. Le laboratoire Gübelin a d’ailleurs certifié les pierres comme naturelles et non traitées. Concernant la présentation, un autre événement digne d’intérêt a été la conférence du Dr. Laurent Massi, qui a éclairé le public sur cette pierre atypique.

Le Collier Impérial en or blanc, titane, diamants, spinelles et centre alexandrite russe de 69,37 carats certifée naturelle et non traitée par le laboratoire Gübelin. Courtesy of Rubeus

Bague en or blanc, diamants, saphirs, tanzanites et alexandrites russes. Courtesy of Rubeus

Bague en or, diamants et deux alexandrites russes. Courtesy of Rubeus

7- Suzanne Syz

Avec Suzanne, les surprises sont devenues habituelles. Elle ne manque jamais d’éblouir avec des matériaux et des motifs improbables. L’émail translucide, les tourmalines brésiliennes Paraïba, les spinelles bruts et l’aluminium mat font partis de son nouvel opus de pièces uniques. Nous, on aime !

Bracelet en or, émail et tourmaline Paraïba. Courtesy of Suzanne Syz

Boucles d’oreilles en or, diamants et spinelles bruts. Courtesy of Suzanne Syz

8- Tasaki

La collection de la maison Tasaki m’a laissé un peu sur ma fin à l’exception d’une parure : la collection Elysium qui se distingue par ses topazes bleues (traitées) rarement utilisées dans la belle joaillerie La collection a été conçue par le designer new-yorkais Prabal Gurung, qui dessine pour la maison depuis 2017.

Les boucles d’oreilles Elysium en or blanc, topazes bleues (traitées), saphirs et diamants. Courtesy of Tasaki

À bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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Voici ma bibliothèque idéale. Tous ces livres font partis de ma propre bibliothèque et je les relis toujours avec un immense plaisir.