Révélations, la Biennale qui aime les joailliers

Mai 13, 2019

La saison des salons d’art et de design bat son plein à Paris. Après avoir admiré des œuvres magnifiques et rares lors du PAD puis de Salon du Livre Rare et de l’Objet d’Art, nous nous apprêtons à découvrir prochainement la 4e édition de la Biennale Révélations, le rendez-vous immanquable pour tous les passionnés et collectionneurs de créations contemporaines. Le salon qui s’installera d’ici quelques semaines – du 23 au 26 mai 2019 – sous la nef du Grand Palais offrira, cette année encore, un écrin à la hauteur des artisans remarquables qui seront présents. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la Biennale Révélations aime les joailliers. Avec plus de 25 maisons proposant des créations joaillières, le salon va se révéler plus étincelant que jamais.

révélations

La quatrième édition de Révélations se tiendra du 23 au 26 mai 2019 sous la nef du Grand Palais. Photo : Révélations

Les maisons qui exposent sont toutes très différentes les unes des autres. Aussi, vous pourrez autant admirer des pièces en argent, or, mêlées d’acier et même de silicone. Bien sur les pierres seront aussi également présentes, puisque plusieurs maisons se positionnent sur le secteur de la très belle joaillerie. Nous sommes également heureux de voir que cette édition met en avant plusieurs noms dont nous vous avons parlé à de nombreuses reprises, ici mais également sur Instagram et Facebook. Aussi, vous retrouverez, par exemple, les pièces de Benedikt Aïchelé, d’Amélie Viaene, de Karl Mazlo, d’Esther Assouline, de Morphée Joaillerie, de MW Paris, de Persta ou de Laurence Opperman. Parallèlement, vous pourrez également admirer les créations de maisons internationales avec la venue pour le salon de Helga Mogensen, de Kim-Jung VU, de Lydia Hirte mais également de Rose Saneuil dont le rare travail de marqueterie multi-matières s’épanouit régulièrement sur des montres et des bijoux de la maison Piaget. Nous vous proposons de découvrir les ateliers qui ont déjà retenu notre attention. En attendant de vous les faire découvrir en live lors de l’ouverture de la Biennale. Et autant vous prévenir, cette édition s’annonce extrêmement belle !

1- Aïchelé Créations

Révélations, Benedikt Aichelé

Deux bagues en or jaune du créateur Benedikt Aichelé. Toutes deux sont serties avec des tourmalines pesant respectivement 28,58 et 26,35 carats. Photo : Benedikt Aichelé

Depuis plus de 25 ans, Bénédikt Aïchelé crée et fabrique exclusivement dans son atelier des pièces uniques et des petites séries de joaillerie et bijouterie. Ses bijoux, entre symboles et émotions, sont porteurs de sens. Basé à Uzès où il installe son premier atelier, vous pouvez également le retrouver à Paris dans le 7e arrondissement et depuis peu à Bruxelles où il vient d’ouvrir une nouvelle galerie. Ses créations, architecturales et parfois même organiques, mettent en avant des gemmes rares et souvent étonnantes. Amoureux de la couleur et de la poésie intérieure des pierres qu’il serti, il sait vous emmener avec lui dans son voyage joaillier. A ne pas manquer. Stand F 14.

2- Amélie Viaene

révélations, Amelie Viaene

Pendentifs Kiku en or rose, blanc et rhodié noir. Eléments en verre réalisés par la verrière Michi Suzuki dans le cadre d’une collaboration avec Amélie. Photo : Amelie Viaene

Amélie Viaene réalise elle-même ses pièces en utilisant la technique de la sculpture sur cire. Elle façonne ses bijoux, imagine les volumes en sculptant avant de les faire fondre. Ses bijoux sont le plus souvent uniques mais elle conçoit aussi de petites séries. Ses bijoux sont organiques, joyeux et même ludique. A l’image de la jolie personne qu’est Amélie. Elle vient d’ailleurs d’ouvrir sa première boutique au 62 rue Vaneau dans le 7e arrondissement de Paris. Elle vous y reçoit sur rendez-vous. Vous pourrez la retrouver sur l’espace de la Fondation Banque Populaire dont elle a été lauréate, stand C12.

3- Amira Sliman

révélations, Amira Sliman

Collier en argent doré et patiné. Photo : Amira Sliman

Amira Sliman est une bijoutière contemporaine dont le travail s’articule autour de la complémentarité des formes et des matériaux. Diplômée de l’École des beaux-arts de Tunis et de l’AFEDAP, elle explore le domaine du bijou et conçoit ses réalisations comme « une architecture à porter ». Fondatrice de la galerie atelier Wenge dans le 18e, elle y propose son travail et invite régulièrement d’autres créateurs à la rejoindre pour des expositions temporaires. Stand H3

4- Claude Schmitz

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Broche Pink Fruits en or jaune et opales roses. Photo : Claude Schmitz

Né et basé au Luxembourg, Claude Schmitz est un joaillier contemporain passé par Académie d’Anvers et au Royal College of Art. Son travail est un subtil équilibre entre le métal et les pierres. Ici, les matières orchestrent un dialogue poétique empreint d’une grande délicatesse. Ses réalisations font écho à l’art du Schmuck – le bijou en allemand – dont la philosophie du less is more en est la signature. Pour notre plus grand bonheur ! A découvrir en G 14.

5- Atelier Levéque

Revelations, Atelier Leveque

Bague Belize en or blanc, opales, saphirs, diamants et centre émeraude de Colombie de 9,6 carats. Photo : Atelier Leveque

Rencontrée pour la première fois lors du salon Mes Créateurs Joailliers, la Maison Véléro poursuit sa route avec discretion et élégance. Fondée par Aymeric et Jonathan Levéque, joailliers, la marque propose une joaillerie souvent très travaillée. La maison réalise principalement des pièces sur mesure mais propose également ses propres créations. Basée au coeur du Quartier des Diamantaires, dans le 9e arrondissement, elle est au coeur dess savoir-faire necessaires à la réalisation d’une pièce de haute joaillerie. Stand H3

6- Helga Mogensel Jewellery

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Collier en bois flotté et soie, 2018. Photo : Helga Mogensen

Le bijou, heureusement, n’est pas uniquement constitué de métal et de gemmes. On s’ennuirait cruellement autrement. Aussi les créations de la bijoutière islandaise Helga Mogensen sont particulièrement rafraichissantes et détonnantes. Ses pièces, parfois à la limite de la sculpture, interrogent les intéractions entre les hommes. En utilisant des matériaux en provenance de mer comme le bois flotté, elle essaye de traduire dans ses pièces son expérience de vie, s’inspirant également d’un lieu où elle passait ses vacances avec sa famille. Loin de la ville et de ses technologies, ce lieu était propice à l’invention et à l’imagination. Découvrez son travail sur le stand AGORA.

8- Karl Mazlo

Karl Mazlo

Bague en or jaune, diamants et acier damassé. Photo : Karl Mazlo

Travailler les matières et les faire résonner entre elles : voila ce qui guide Karl Mazlo dont vous avez pu lire, il y a peu, le portrait sur le site. Poéte, joaillier, inventeur, il imagine sans cesse des bijoux d’une grande delicatesse. Lauréat des fondations Banque Populaire et Bettencourt-Schueller, son travail est aujourd’hui reconnu. Cultivant une forme de confidentialité, il fait néanmoins parti de cette jeune génération qui monte et dont on va entendre parler de plus en plus. Vous voila prévenus ! A découvrir sur le stand C12.

9- Laurence Opperman

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Bague Aile en argent par Laurence Opperman. Photo : Laurence Opperman

Entre sculpture, orfévrerie et joaillerie, les pièces imaginées et réalisées par Laurence Opperman se posent au carrefour de ces trois disciplines. Or, argent, pierres gemmes, la créatrice suit son instinct et imagine des bijoux dont l’intérêt réside dans leur apparente simplicité. Ses pièces sont en réalité le fruit d’un long travail de recherche sur les textures et les patines. A l’arrivée, les bijoux sont graphiques et hautement désirables. A découvrir en D1.

10- Morphée Joaillerie

Pamela Hastry Morphée joaillerie

Bague « L’envol » en or gris 750, diamants et saphirs. Photo : ©Marie Chabrol

La maison Morphée Joaillerie a été fondée en 2013 par la dessinatrice en joaillerie et gemmologue Pamela Hastry. Son parcours auprés de plusieurs grands noms de la Place Vendôme lui a donné le gout d’une haute joaillerie colorée et percutante. Largement inspirée par la nature, Pamela sait faire jouer les couleurs et imagine des bijoux aux multiples portés. Passionée par la technique joaillière et les mécanismes, la plupart de ses bijoux se transforme : bagues et broches modulables sont l’une de ses signatures. La plupart de ses pièces sont uniques et il est donc conseillé de ne pas les laisser s’échapper ! A découvrir en B13.

11- MW Paris

un bijou pour noel

Bracelet Silex en argent, or et apatite. Par MW Paris. Photo : Marie Chabrol

Il y a quelques années, je faisais la connaissance de Thu-Thao Le Thi, la créatrice de la jeune maison de joaillerie MW Paris. Son choix : ne réaliser que des éditions limitées à 8 exemplaires maximum pour offrir des pièces rares. Ses bijoux sont comme des talismans protecteurs modernes qui s’inspirent des grands mythes de l’Orient, de l’Asie et de l’Occident : on retrouve ainsi les bagues Râ et Bastet ou le pendentif Silchim parmi les pièces iconiques de la marque. La maison propose un choix de pierres plus rares n’hésitant pas utiliser l’apatite ou le jade Maw Sit Sit peu commun en Europe. A découvrir absolument en H3.

12- Persta

Revelations, Persta

Bague transformable Shedu en or jaune, diamants, abalone et opale. Photo : Persta

Persta, c’est la jeune maison qui monte et dont on parle depuis quelques mois. J’ai découvert le travail mené par Olivier et Guilhem avec plaisir et je l’ai trouvé plutôt réussi. Les bijoux, très géométriques, presque Art déco se cumulent, s’empilent depuis la petite boucle d’oreille jusqu’à la bague joaillerie plus imposante et affirmée. J’ai hâte de découvrir leurs nouveautés dans le cadre du Grand palais. Vous les retrouverez en A9.

13- Sara Bran

sara bran

Pendentif en or, diamants et opales. Photo : ©MarieChabrol

Sara Bran fait partie de ces rares maisons dont le savoir-faire est aussi merveilleux qu’indispensable à la haute joaillerie et à la haute horlogerie. Et je suis ravie de finir cette sélection avec elle. D’ailleurs, la maison Piaget a fait appel à son talent de dentellière sur métal à plusieurs reprises. Car Sara maitrise comme personne la découpe manuelle du métal. Ici, pas de laser mais juste une patience et une dextérité unique. Aussi, sa place est totalement justifée sous la nef du Grand Palais où je suis déjà persuadée qu’elle séduira les visiteurs et provoquera des réactions enjouées ! Son expostion à Rouen m’avait largement séduite et j’avais appréciée de pouvoir la découvrir dans le cadre de l’étonnant Musée du Secq des Tournelles. J’ai hâte de la revoir et de découvrir ses nouvelles pièces. Ne la manquez pas, elle sera en L5.

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Vous l’avez compris à la lecture de cet article, la Biennale Révélations s’annonce passionante et superbe. La joaillerie et le bijou contemporain seront bien présents et c’est donc une excellente raison pour vous y rendre. Rendez-vous du 23 au 26 mai 2019. Et je sais déjà que la nef du Grand Palais sera un écrin formidable pour l’artisanant français comme européen !

À bientôt !

À propos

marie chabrol

Bonjour, je m’appelle Marie. Conférencière, consultante & formatrice, j’écris avec passion sur l’univers de la joaillerie.

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Voici ma bibliothèque idéale. Tous ces livres font partis de ma propre bibliothèque et je les relis toujours avec un immense plaisir.